Procrastination : l’art de tout remettre au lendemain, le retour!

Ma devise : rien ne presse, j’ai tout le temps ! J'ai la fâcheuse tendance à laisser traîner les choses désagréables du quotidien.


Ce syndrome s’appelle la procrastination. 

Un terme un peu barbare tiré du latin qui signifie « ne pas céder à l’impulsivité ». Sauf qu’aujourd’hui, la connotation est bien plus négative. "Proscrastiner" consiste donc à tout remettre au lendemain. Non pas par ennui mais par réflexe et de façon systématique. Tel un mode de vie, chaque petites tâches de la vie courante sont remises à plus tard et en toute rationalité.


La procrastination n’est pas une maladie mais un trouble du comportement. Le procrastinateur a parfaitement conscience de la nécessité d’accomplir certaines choses en temps voulu mais retardera l’échéance malgré tout. A la place d’exécuter une tâche importante, il préfère se concentrer sur autre chose, moins urgent, jusqu’au moment où il ne peut plus reculer et doit passer à l’action, mais toujours à la dernière minute.

Un comportement parfois lourd de conséquences

Des factures urgentes à payer, un dossier à rendre… Que cherche-t-on à tout remettre au lendemain ? Les psychologues s’accordent à dire que les procrastinateurs ne sont pas des paresseux ni des je-m’en-foutistes ! Au contraire, ils sont bien souvent actifs et aiment réaliser plusieurs choses en même temps, mais pas au bon moment…


Mais alors, que recherchent les procrastinateurs à travers leur comportement ? D’abord un sentiment de bien-être temporaire. Reporter une tâche rébarbative, c’est privilégier un bonheur immédiat et éviter les frustrations, sans soucier des conséquences. Pour certains, il s’agit aussi d’un manque de confiance en soi et une peur d’échouer ou bien de réussir ! Très perfectionnistes, certains reculent encore et encore, pour avoir au final moins de temps pour faire quelque chose et pouvoir fournir une excuse en cas d’échec. Pour d’autres, retarder l’échéance apporte une forte source d’excitation et de sensations fortes. Le stress et la pression aidant, l’adrénaline monte et donne l’impression que ce qu’ils font est important.


Dans tous les cas, le procrastinateur ne s’inquiète pas de la tournure que prenne les choses puisque rien ne presse et tout est toujours possible ! A court terme, la procrastination entraîne une évacuation de l’anxiété. Mais à long terme, cela peut être réellement préjudiciable, source de bien des quiproquos et d’éventuels incompréhensions de l’entourage. Pire encore : en étant incapable de respecter un délai, les soucis peuvent devenir plus graves, comme des avertissements de la part de la hiérarchie, des majorations en cas de non paiement, des conflits avec le partenaire qui en a assez d’être toujours mis au pied du mur…


Certains procrastinateurs vivent mal cette différence, s’en veulent et en viennent à se dévaloriser, voire à sombrer dans la déprime. Des choses simples en apparence deviennent plus compliquées, alors qu’il aurait été si simple de les faire en temps et en heure…

La procrastination est un trouble du comportement plus fréquent qu’on ne le pense, le tout étant d’en être conscient ! Relativement simple à traiter une fois décelée, cette manie peut par ailleurs disparaître naturellement, à la suite d’un changement de style de vie, comme le mariage, la naissance d’un enfant ou la prise soudaine de responsabilités.

A voir, l'article de Marie Desplechin sur le blog de L'express.fr

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Je sais pas grand chose, mais j'ai un avis sur tout!