La conservation des documents sonores : un exemple en Champagne-Ardenne.
Extraits de l'article paru dans l'ABF en juin 2008 (Béatrice DELESTRE, conservatrice)
La BMVR (Bibliothèque Municipale à Vocation Régionale) de Châlons-en-Champagne comporte dans ses missions la conservation des vinyles des bibliothèques de la région. En effet, depuis l’arrivée des CD dans les bibliothèques, les vinyles sont en magasins. Ils y occupent une place précieuse et sont difficiles à mettre en valeur.
La bibliothèque municipale de Châlons-en-Champagne était la première discothèque de la région, créée en 1959 par Gérard Herzaft, et l’une des premières discothèques de France, permettant une écoute sur place, puis, dès les années 70, le prêt à domicile. Son fonds initial était très important, environ 10 000 disques, de tous styles de musique. Ils sont maintenant conservés en magasins […].
Mais disposer de place dans les tours de stockage et de conditions de conservation réglementaires, cela ne suffit pas à mettre en oeuvre une conservation et une valorisation actives.
C'est pourquoi, Jean-Christophe Brochard, alors élève conservateur, est venu réaliser un « audit » de cette mission régionale (1) : pertinence aux niveaux local, régional et national, étude des conditions de stockage, propositions de classement et d’accès, prospection sur les fonds restant à verser…
Depuis, le projet est réellement lancé. L’équipe des discothécaires des bibliothèques de Châlons-en-Champagne, soit trois agents encadrés par un bibliothécaire, travaille régulièrement sur ce fonds :
* intégration des dons,
* Bibliothèque Municipale de Châlons : 9 700 disques (dont 5200 exemplarisés dans le SIGB)
* 1998 : Bibliothèque Municipale de Troyes : 12000 disques
* 2006 : Bibliothèque Départementale de Prêt de la Marne (10000 disques )
* 2007 : Bibliothèque Municipale de Sedan : 1979 disques inventoriés pour un fonds qui en contenait 2300 à l'origine mais dont une partie a été vendue.
* 2009 : Bibliothèque Municipale de Charleville : 8000 à 10000 disques.
* par ailleurs, les valorisations incitent régulièrement des particuliers à nous donner des microsillons.
Reste à intégrer : BM Reims, BDP Aube.
A terme le fonds devrait atteindre 60 000 disques.
* classement, tri, dédoublonnage, etc.
* valorisation (2 expositions en 2007).
De nombreuses questions vont devoir trouver des réponses concrètes afin d’assurer la pérennité de ce projet : la migration des données, la sauvegarde des supports actuels, celle des appareils de lecture, et, à l’heure de la musique en ligne, la conservation des CD.
Un réel travail de transmission pour les générations futures !
Un responsable de Médiathèque a bien voulu répondre à quelques dernières questions sur ce fond patrimonial qui me tient particulièrement à cœur, moi qui suis un fétichiste des vinyles!
"Sachez qu'on ne permet pas l'emprunt et que l'écoute sur place proposée à depuis environ 5 ans n'a jamais été demandée (il faut néanmoins ajouter qu'on pourrait nettement améliorer la communication à ce sujet)."
"L'essentiel de nos actions visibles pour le public est constitué de présentations permanentes et mensuelles d'une dizaine de pochettes de microsillon.
"Nous avons programmé un atelier sleeve face en juin 2011.
Bonjour,
RépondreSupprimerIci L.P. Marrant de voir des extraits de son rapport repris dans un blog! Moins marrant que personne ne m'ait demandé ou même prévenu...
Pourrais-je vous demander d'enlever mon nom complet de ce blog?
Merci par avance.
Désolé, j'aurais du effectivement vous demander votre avis.
RépondreSupprimerJ'ai corrigé le post et enlevé toute références.
Mon intention n'était que de faire partager une expérience sur un support qui a malheureusement disparu de nos univers professionnel.
Avec toutes mes excuses.
François.
François,
RépondreSupprimerVous n'étiez pas obligé de tout enlever, je demandais juste un peu plus d'anonymat. Bref,
je ne vous en veux aucunement, j'étais même assez flatté au premier abord, c'est juste que Google a la mémoire tenace...
Cordialement
L.
L.